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Historique

 

"Kadou" en breton signifie combattants, ou lieu de combats et "San" fossé ou ruisseau.

 

La seigneurie de Cadouzan, mentionnée dès 1210, relevait jadis de la baronnie de la Roche Bernard, qui elle dépendait directement du duc de Bretagne.


Le seigneur de Cadouzan avait un droit de Moyenne et basse justice. Il avait pour devoir de fournir les exécuteurs des sentences criminelles pour son suzerain le baron de la Roche-Bernard.

 

La construction du château couvre quatre périodes distinctes de constructions et s’étale de 1280 à 1900.

 

Au XIIIe siècle, le baron de La Roche-Bernard accorde à son vassal, Jehan du Beizit, le droit d’ériger un petit château fortifié sur les terres de Cadouzan.

La famille du Beizit constitue les premiers seigneurs de Cadouzan, mentionné dès 1280. Ils sont à l’origine du premier château, dont il ne reste que les fondations et les caves.

C’est une puissante famille de la noblesse bretonne, au service personnel du duc de Bretagne, et vassale du baron de La Roche-Bernard.

 

Au milieu du XVe siècle, Jacques du Beizit transforme le château fortifié primitif en un manoir avec salle basse sous charpente et fenêtres à menaux, d’aspect moins défensif; et construit une enceinte fortifiée de sept tours avec châtelet d’entrée, la chapelle domestique, le puit et une basse cour.

 

Cadouzan passe au milieu XVIe siècle, par acquet, à la puissante famille Rogon, qui est une des première famille protestante de la noblesse bretonne, à l'instar des Rieux.

Philippe Rogon lancera la reconstruction du logis à la fin des guerres de religion. Le nouveau château est composé d’un pavillon central abritant l’imposant escalier rampe sur rampe, accompagné d’une aile au sud; et transformera la chapelle en temple. 

La dernière héritière de cette branche, Marthe Rogon, dame de Cadouzan, apporte en dot la seigneurie à la famille de Kerpoisson. Les héritiers de François de Kerpoisson, son mari, vendront Cadouzan à Jacques Quélo, seigneur de Kerdréan, et son épouse Renée Guillorée.

 

 

La famille Quélo prend possession de Cadouzan vers 1623, et leurs descendants y résideront jusqu’en 1879.

Ils agrandissent le château d’une seconde aile au nord de l’escalier, accompagnée d’une tourelle de commodités.

Pendant 22 ans, le château quitte le giron de la famille Quélo. A cours d’argent, la veuve d’Yves Quélo vend en 1674 la seigneurie et les droits  à Pierre Ragaud, sieur de la Jolescière. Ce dernier revend ses droit en 1682 au profit de Pierre Cramezel, seigneur de La Haye ; qui lui même s’en sépare rapidement au profit de son voisin, Pierre de Jacques, seigneur du Hirel.

Sa fille épousera en 1696 François Quélo, et c’est ainsi que la terre de Cadouzan retourne par mariage au sein de la famille de Quélo et ses descendants.

 

 

Dans la première moitié du XVIIIe siècle, Armand de Quélo et son épouse Françoise de La Landelle vont moderniser le château, et mettre au gout du jour le salon et lui donner ses boiseries de chênes et la grande cheminée en marbre d'époque régence.

En 1791, en pleine révolution française, les hommes de la famille émigrent pour rejoindre l’armée des princes en Allemagne, tandis que les femmes demeurent.

Pour éviter une confiscation de ses biens, René de Quélo vend à son gendre qui n’émigre pas, Guillaume Boudet, ses propriétés.

Les Quélo non émigrées et les Boudet sont tous incarcérés pendant la terreur dans les caves du château de Josselin. Après la chute de la terreur en thermidor de l'an II de la nouvelle république; ils pourront recouvrer leurs biens séquestrés en même temps que leur liberté.

 

Le château n'a subit que très peu de dommages lors de la révolution, seule la chapelle est désafectée et transformée en grange, le pigeonnier détruit et les armoiries martelées.

A son retour d’émigration après l'empire, c’est le fils du dernier seigneur de Cadouzan, François de Quélo, qui récupère le château.

Dernier du nom, il décède sans enfant en 1823, et son épouse recueille l’usufruit de sa succesion; mais sa belle-sœur, Laurence de Quélo, veuve de Guillaume Boudet lui intente un procès pour récupérer les biens de son frère.

 

 

A la mort de cette dernière en 1825, Cadouzan passe finalement à Charles-Joseph Boutet, son fils, qui le transmet lui même au sien.

Sans postérité, sa veuve vendra Cadouzan au vicomte Le Gouvello de La Porte en 1880, qui fait construite l’aile nord et modernise le château. Il le revend au comte de Berthou en 1897, dont la descendance l'a conservé tout au long du XXe siècle.

 

Lors de la seconde guerre mondiale, le château est réquisitionné en 1940 par les allemands, en raison de sa situation géographique.

Il sera occupé par l’état major des officiers allemands jusqu’à la libération de Saint Nazaire en 1945. Le château échappe miraculeusement aux bombardements alliés lors de l’épisode de la « poche ».

Depuis 1210 jusqu'en 2016, l'histoire de Cadouzan s'écrit avec les différentes familles qui y ont vécut, et chacune laissé traces de leur passage.

Adresse

château de CADOUZAN

56130 Saint-Dolay  

France

Réservations

06 22 07 57 63

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